Premier LP du duo brestois FESTIN. Une guitare furieuse qui répond aux percussions martelées à l'envi, un savant mélange de rock, de folk, d’ambiances de films noirs et de chansons étranges. Des histoires de nuit parlées/chantées, un album de rock noir brut qui s'inscrit dans la filiation des disques des défricheurs français (Mendelson, Michel Cloup, Arnaud Michniak), du slowcore (Rex, Codéine) et des grandes expériences du rock de traverse américain (le Velvet, Smog...).
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C’est être pour se rapprocher d’une Amérique dont les groupes chéris hantent l’univers de Festin que ces nordistes ont migré vers la pointe de la Bretagne, quittant un univers de briques et de gueules noires pour la ville aux trottoirs trempés. Car si par moment c’est plus aux Limiñanas que fait penser cette complicité batterie/guitare où de furieuses décharges électriques répondent au tom basse martelé à l’envi, c’est surtout aux grandes et belles heure du slowcore US que Festin nous renvoie, conviant à ses chevauchées arides, ses danses grises et humides, Come, Rex, Directions, ou Gastr Del Sol...
Chez Festin, les textes ramènent souvent à une condition humaine faite de souffrances des corps et des âmes, de lassitude et de vies parfois plus subies que rêvées. Alors pour s’en extirper, comme on irait malgré tout faire une ballade malgré la pluie incessante, parce qu’on n’en peut plus, qu’il faut sortir, le duo offre ce Festin riche et varié, tête basse, mains enfoncées dans les poches, prêt à lutter contre les éléments, mais l’esprit libéré. Parfois, la voix se tait, pause divagatrice et onirique sur « recommencer », conclusion plus abstraite hantée par le grincement des portes qui ferment ce beau disque sur « recommencer
encore ».
Avec « Le Fou Comme Un Autre », premier disque aussi tendu et dépouillé en apparence qu’il ne recèle de richesses internes quand on apprend à le connaître, Festin devient définitivement brestois et invite l’auditeur à un de ces moments de convivialité comme seul le port du bout du monde sait en proposer.
credits
released May 3, 2019
Enregistré par Denis Gueguin les 3 et 4 février 2018.
JB : Percussions, basse sur "On ne disait rien".
Moref : Jazzmaster, voix, drones.
Mixé par Denis Gueguin et Festin au printemps 2018.
Mastering par Hughes Germain.
Musique : Festin. / Textes : Moref.
"Nost" contient un extrait de Nostalghia d' Andreï Tarkovski.
Photo : Steelmill and workers' houses, Birmingham, Alabama, par Walker Evans, The New York Public Library
Pochette réalisée parUltra Rapide Canari.
booking : festin.legroupe @ gmail.com
The UK upstarts' debut veers from sunny, psychedelic folk to bristling post-punk with reckless abandon without ever missing a beat. Bandcamp New & Notable Apr 18, 2024