Avec ses textes en français, d'une voix grave et profonde, entre lassitude et révolte, les jeunes graçons modernes de Tropique Noir, ré-ouvrent la brèche de deux classiques du genre (La Notte, La Notte de Daho et Seppuku de Taxi Girl) pour y bâtir ses chevauchées épiques à coups de mélodies pop lumineuses.
Guitares étincelantes, basse new wave, rythmiques tendues, leur pop, plus noire que tropicale débarque de Rennes avec cet obsédant premier album.
For Fans : THE SOFT MOON, TAXI GIRL, DAHO, KVB, MOTORAMA, BLACK MARBLE
"Ristretto, sans sucre, évidemment. Ou comment un sommet d’amertume peut provoquer à chaque fois une sensation intense, puissante et immensément délectable. Exactement ce que l’on peut ressentir à l’écoute de ce premier album de Tropique Noir, rennais parfois brestois, entouré de fines gâchettes échappées de Mermonte ou Bantam Lyons. Filiation assumée au sein de cette scène bresto-nanto-rennaise polymorphe et prolifique, portée jadis par le défunt Beko (on retrouve tout ce petit monde chez Carrière Solo ou Djokovic) dont Music From The Masses est en partie la réincarnation en poursuivant avec un vrai flair ce travail de découverte et de suivi des jeunes pousses locales. L’oxymore porté comme un étendard, le petit dernier Tropique Noir marche avec morgue et assurance dans les pas des plus grands de la bande et ne tardera probablement pas à les dépasser bientôt.
Tropique Noir, c’est d’abord un coup de foudre, cette claque en pleine gueule pas si fréquente qui rappelle pourquoi inlassablement, méthodiquement, depuis toujours, depuis tant de temps, souvent perdu en vain d’ailleurs, les véritables fans de musiques parcourent fanzines, revues, webzines, réseaux sociaux maintenant puis se ruent chez les disquaires, épluchent les catalogues de vente par correspondance ou les boutiques en ligne à la recherche d’informations, de recoupements, de projets parallèles, de perles rares à dénicher. D’un premier ep digital aujourd’hui un peu mis au ban, il ne reste que « 61 ». Les 3 autres titres fondateurs de ce « 14 & Makarios » sorti en 2017 ont semble-t-il fait leur temps et leur œuvre : poser les bases d’une écriture dense et tourmentée autour de laquelle s’articulent les titres d’un « Mirage » qui prend enfin forme.
Exit donc la coldwave synthétique échappée d’un home studio étudiant. La musique de Tropique Noir s’élance dorénavant dans des espaces ouverts et lumineux, chevauchées polaires souvent épiques, parfois plus intimistes où une basse directement échappée du post-punk new wave et des guitares tout simplement étincelantes bâtissent un écrin rock résolument moderne et dynamique pour son propos définitivement plus noir que tropical.
Ici, pas de tabous. L’époque n’est pas à la gaudriole, on le sait et le passage à l’âge adulte se fait rarement sans spleen ni souffrances. Alors pas la peine de faire semblant. D’une voix grave et profonde, entre lassitude et révolte, Tropique Noir explore les confins de l’âme humaine tourmentée par les amours jusqu’à la mort que des soirées désabusées rendent encore plus douloureux. Et que reste-t-il quand les cendriers sont pleins et les cadavres jonchent le sol ? L’envie de tout foutre en l’air, souvent, et Tropique Noir s’y emploie avec force et violence, luttant tout au long de ces dix titres contre ses mots à coup de mélodies lumineuses jusqu’à ce qu’enfin, apaisé dans un dernier sursaut synthétique, le souffle se brise.
Rarement propos aussi sombre aura bénéficié d’un écrin si éclatant ; rarement tropique n’aura été aussi noir. Ce « Mirage » débarqué de nulle part en pleine banquise est bien réel, et il n’a pas fini de vous obséder."
O.Henry
credits
released May 24, 2019
Written & composed by Tropique Noir
Recorded & mixed bt Clement Champigny Studio 123.
Mastering by Sébastien Lhoro NDE Mastering
Played by Mickaël Olivette, Regis Rollant, Ghislain Fracapane, Maëlan Carquet.
Additional voices by Ellie James.
Design by Voyons Voir.
Music From The Masses / MFTM 03
Distribution by PIAS
The great underlying instrumentation paired with Florence's droll stream of consciousness lyrics make this album stand out. It feels so personal and confessional. Favorite tracks are Strong Feelings and Leafy. I've heard Scratchard Lanyard on alt radio and love that one as well. tofupotpie